Et voici, pour le milieu de mois, le retour de ma petite rubrique de nouvelles. Cette fois, je compte essayer de vous faire réfléchir...
Je vous invite également à lire ou relire la fable de la Fontaine: Le loup et le chien.
Je vous invite également à lire ou relire la fable de la Fontaine: Le loup et le chien.
Libre ?
- "J'en ai marre d'être ici! Je veux être ailleurs à faire ce qui me passera par la tête!
- Pourquoi te plains-tu? Es-tu malheureux?
- Oui, je n'aime pas l'idée de travailler dans l'ombre d'un bureau, de perdre ma vie à la gagner comme je ne sais plus qui l'a si bien dit...
- Je vois. Tu es là parce qu'il faut vivre et tu estimes que tu n'as pas le choix.
- C'est exactement cela!
- Pourtant tu peux choisir de ne pas être ici, et faire ce qui te plaît.
- Mais bien sûr que non! Je ne peux pas, comment assurer les besoins de ma famille, payer les charges de la maison, la nourriture et j'en passe?
- Tu peux toujours changer de métier, faire autre chose et gagner autrement ta vie.
- Ca ne change rien, je devrais toujours gagner ma vie, la perdre pour assurer les besoins de mon foyer."
La voix de l'homme tombe en prononçant ces derniers mots, sa tristesse est manifeste, il semble perdu. Son interlocutrice, à ces mêmes mots, sourit. Elle prend à nouveau la parole:
- "Tu ne sais pas voir ce que tu as! Tu es libre, peut-être pas autant que la définition du mot liberté, mais bien suffisamment pour le monde dans lequel on vit. Imagine!"
Elle entame alors un argumentaire que l'homme écoute, captivé par la passion de ses propos. Elle lui rappelle qu'en seulement une journée il peut se retrouver à l'autre bout du monde. Que ces ancêtres, plus libres pourrait-on croire devaient sacrifier des mois ou des années pour faire un voyage équivalent... et encore fallait-il y survivre! Certes, on pouvait vivre au début du siècle de petits boulots, d'errer de ville en ville et refaire sa vie. Mais pouvait-on réellement si l'on avait une famille? Cela restait un peu compliqué même si c'était bien plus facile que maintenant, l'idéal restait toujours d'être seul pour choisir un tel mode de vie. Dès qu'on avait une famille, la liberté s'amenuisait vite du fait des responsabilités. Et les gens ne se tuaient-ils pas à la tâche pour gagner leur vie? Ils n'avaient juste pas les mêmes "besoins". Pas de télé, pas d'internet, pas de téléphone portable, pas d'eau chaude dans toute la maison, pas d'électroménager à acheter ou racheter... et pas de vacances à l'autre bout du monde, car pas de congés ou alors le voyage était hors de prix.
Elle continue toujours passionnée dans ses propos:
- "Les vacances, les congés... n'est-ce pas ça la vraie liberté? Avec un peu d'argent on peut voyager loin, rapidement. Et quoi qu'on choisisse, pendant ce temps on fait ce qu'on veut, ce qu'on a décidé. Certes suivant ses moyens financiers.
Et avant? Etait-ce la liberté que d'aller en famille plus ou moins lointaine?
Pour la liberté, en sacrifiant son train de vie, moins d'argent est nécessaire, donc un salaire plus faible, soit en changeant de métier soit en réduisant son temps de travail. Cela augmente la liberté non?
Bien sûr cela ne représente qu'une partie de la liberté mais les barrières, ne les mettons pas nous-même? Qu'est-ce qui nous empêche de changer de vie? Renoncer à nos privilèges et notre confort? La liberté ne peut offrir le même confort qu'une vie "bien rangée", à nous de trouver le juste milieu. On ne peut pas tout faire dans une communauté sinon la vie y est impossible mais les avantages qu'elle apporte permette d'accéder à d'autres libertés. Celle de ne pas utiliser son temps à cultiver un jardin pour avoir des légumes mais à se balader sans but le soir... ou le contraire suivant les goûts.
La femme reprend un ton plus neutre:
- "Finalement, notre liberté est mangée par nous-même. A nous de l'accepter parce que c'est ce que nous voulons ou de ne pas l'accepter et changer notre mode de vie pour ne plus autant dépendre de besoins "liberticides", dans le sens où ils génèrent plus de contraintes que de satisfactions. Il est facile de se plaindre car il est difficile d'avoir conscience de ce que l'on a. Es-tu libre? Oui, tu peux choisir de changer de vie, de tout remettre en cause et de t'installer ailleurs. Mais es-tu prêt à renoncer à un certain confort qui est le prix à payer?
- Heu... c'est difficile quand même! Si je perds tout que devient ma famille?
- La sécurité est incompatible avec la liberté, c'est bien connu pourtant!
- Oui mais quand même...
- Si renoncer à ton confort t'es trop difficile ou impossible c'est que tu dois y voir des entraves à ta liberté quelque part, non?
- C'est possible... je n'avais pas vu les choses sous cet angle...
- Alors réfléchis-y librement !"
- Pourquoi te plains-tu? Es-tu malheureux?
- Oui, je n'aime pas l'idée de travailler dans l'ombre d'un bureau, de perdre ma vie à la gagner comme je ne sais plus qui l'a si bien dit...
- Je vois. Tu es là parce qu'il faut vivre et tu estimes que tu n'as pas le choix.
- C'est exactement cela!
- Pourtant tu peux choisir de ne pas être ici, et faire ce qui te plaît.
- Mais bien sûr que non! Je ne peux pas, comment assurer les besoins de ma famille, payer les charges de la maison, la nourriture et j'en passe?
- Tu peux toujours changer de métier, faire autre chose et gagner autrement ta vie.
- Ca ne change rien, je devrais toujours gagner ma vie, la perdre pour assurer les besoins de mon foyer."
La voix de l'homme tombe en prononçant ces derniers mots, sa tristesse est manifeste, il semble perdu. Son interlocutrice, à ces mêmes mots, sourit. Elle prend à nouveau la parole:
- "Tu ne sais pas voir ce que tu as! Tu es libre, peut-être pas autant que la définition du mot liberté, mais bien suffisamment pour le monde dans lequel on vit. Imagine!"
Elle entame alors un argumentaire que l'homme écoute, captivé par la passion de ses propos. Elle lui rappelle qu'en seulement une journée il peut se retrouver à l'autre bout du monde. Que ces ancêtres, plus libres pourrait-on croire devaient sacrifier des mois ou des années pour faire un voyage équivalent... et encore fallait-il y survivre! Certes, on pouvait vivre au début du siècle de petits boulots, d'errer de ville en ville et refaire sa vie. Mais pouvait-on réellement si l'on avait une famille? Cela restait un peu compliqué même si c'était bien plus facile que maintenant, l'idéal restait toujours d'être seul pour choisir un tel mode de vie. Dès qu'on avait une famille, la liberté s'amenuisait vite du fait des responsabilités. Et les gens ne se tuaient-ils pas à la tâche pour gagner leur vie? Ils n'avaient juste pas les mêmes "besoins". Pas de télé, pas d'internet, pas de téléphone portable, pas d'eau chaude dans toute la maison, pas d'électroménager à acheter ou racheter... et pas de vacances à l'autre bout du monde, car pas de congés ou alors le voyage était hors de prix.
Elle continue toujours passionnée dans ses propos:
- "Les vacances, les congés... n'est-ce pas ça la vraie liberté? Avec un peu d'argent on peut voyager loin, rapidement. Et quoi qu'on choisisse, pendant ce temps on fait ce qu'on veut, ce qu'on a décidé. Certes suivant ses moyens financiers.
Et avant? Etait-ce la liberté que d'aller en famille plus ou moins lointaine?
Pour la liberté, en sacrifiant son train de vie, moins d'argent est nécessaire, donc un salaire plus faible, soit en changeant de métier soit en réduisant son temps de travail. Cela augmente la liberté non?
Bien sûr cela ne représente qu'une partie de la liberté mais les barrières, ne les mettons pas nous-même? Qu'est-ce qui nous empêche de changer de vie? Renoncer à nos privilèges et notre confort? La liberté ne peut offrir le même confort qu'une vie "bien rangée", à nous de trouver le juste milieu. On ne peut pas tout faire dans une communauté sinon la vie y est impossible mais les avantages qu'elle apporte permette d'accéder à d'autres libertés. Celle de ne pas utiliser son temps à cultiver un jardin pour avoir des légumes mais à se balader sans but le soir... ou le contraire suivant les goûts.
La femme reprend un ton plus neutre:
- "Finalement, notre liberté est mangée par nous-même. A nous de l'accepter parce que c'est ce que nous voulons ou de ne pas l'accepter et changer notre mode de vie pour ne plus autant dépendre de besoins "liberticides", dans le sens où ils génèrent plus de contraintes que de satisfactions. Il est facile de se plaindre car il est difficile d'avoir conscience de ce que l'on a. Es-tu libre? Oui, tu peux choisir de changer de vie, de tout remettre en cause et de t'installer ailleurs. Mais es-tu prêt à renoncer à un certain confort qui est le prix à payer?
- Heu... c'est difficile quand même! Si je perds tout que devient ma famille?
- La sécurité est incompatible avec la liberté, c'est bien connu pourtant!
- Oui mais quand même...
- Si renoncer à ton confort t'es trop difficile ou impossible c'est que tu dois y voir des entraves à ta liberté quelque part, non?
- C'est possible... je n'avais pas vu les choses sous cet angle...
- Alors réfléchis-y librement !"
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17 commentaires:
C'est chouette comme texte ! C'est plus agréable à lire qu'une réflexion similaire rédigée sous forme d'essai philosophique...
Poutous !
Merci Mélusine! Au moins ce texte a plu à une personne! (ou peut-être... au moins une personne l'a lu.) :D
Je suis ravie de ta comparaison d'essai philosophique... même si je doute d'avoir le niveau. Mais c'est vrai qu'au moins mon texte est plus vite lu. XD
Oula, le thème de la liberté, un thème un peu compliqué pour en parler sur un blog. ^^
En particulier, la définition du mot "liberté".
Bien sûr que c'est un thème compliqué, il y a de quoi écrire un livre.
J'ai juste d'y que j'invitais à réfléchir, pas que je détenais le savoir absolu. :-)
Merci d'avoir lu le texte fabrice.
Me fait pas dire ce que je n'ai pas dit. ;-)
C'est déjà courageux de ta part d'y avoir réfléchi, d'avoir écrit le texte, et d'y avoir fait réfléchir d'autres personnes. :-D
Maintenant, c'est vrai que je me vois mal répondre car je pense que je prendrais au moins autant de mots pour le faire. :-D
Pfff la faute... j'avais la tête ailleurs ce n'est pas possible!!
Bref. Je ne sais pas si j'ai fait réfléchir d'autres personnes, si oui, c'est que mon texte est bien écrit! :-)
Si tu veux répondre, tu n'as qu'à créer ton blog alors. XD
La seule liberté qui soit nécessaire selon moi c'est celle de ses opinions, de ses idées.
C'est un point de vue Laurent. Pour ma part, il m'en faut un peu plus.
Oui, liberté d'action, liberté de choix, liberté de mouvement ... Bref beaucoup pour un blog. :-)
Au passage, V pour vendetta est repassé à la TV. ^^
@chop: non je me vois absolument pas faire un blog, je ne le tiendrais pas à jour, je ne serais pas de quoi parler, et mes qualités d'écriture et d'expression sont plutôt exécrables. :-D
Raaah je l'ai raté...
Je comprends bien pour le blog, je te charriais! :-)
Il me semble qu'il y a parfois confusion entre liberté et absence de contraintes.
La théorie de masslow rappelle que nous avons 7 niveaux de besoins qui vont des besoins primaires que sont manger, se vetie, se loger jusqu'aux besoins de réalisation et de partage.
Les premiers besoins sont des contraintes incontournables. En ce sens il sont le socle de contraintes minimum qu'il faut accepter pour survivre.
La liberté à pour opposé la captivité. On peut penser que nous sommes prisonniers de nos besoins. Mais se nourrir, se loger me semble un minimum acceptable.
La liberté de penser, d'agir me semble etre plus alienante. 2 choses que nous avons largement dans nos démocraties.
Quand je vois certaines dictatures, je me dis qu'en plus de gagner leur vie, certaines personnes doivent lutter pour rester en vie. Et donc mettre un baillon sur toute parole ou action qui irait à l'encontre de la pensée dominante locale. Pour le coup, la notion de liberté me semble plus que réduite.
Merci Pierre pour la théorie de Maslow que je ne connaissais pas. C'est intéressant mais il est vrai qu'elle a ses limites, comme toute théorie devant expliquer un mécanisme complexe.
Je pense que chacun a sa notion de liberté en fonction d'une hiérarchie de ses propres besoins et désirs qui varient d'un individu à l'autre. Tout est une question de priorité et on pourrait prendre deux exemples extrêmes: l'un la priorité est d'avoir une belle et grande maison avec assez d'argent, et un autre dont la priorité est de vivre sa vie comme si demain tout allait disparaître.
Les priorités sont forcément différentes, et ça doit se voir au niveau de leurs compte en banque! :D
L'argent est un fabuleux media pour obtenir de la liberté.
Oui enfin la liberté c'est souvent choisir selon des contraintes.
Non, je pense, au final, que la liberté, c'est vivre sa vie comme on l'entend et sans regret.
J'y ajouterais quelque chose de tout a fait personnel, c'est d'assumer ses choix / ses actions pour soi et leurs conséquences directes pour les autres sinon c'est pour moi de l’égoïsme.
Bref faire les choix qui te vont le mieux intellectuellement, sentimentalement, financièrement. Ca inclus aussi bien donner que prendre que partager (argent, émotions, idées).
Et enfin accepter que tu ne peux pas tout contrôler ni tout maîtriser (et surtout pas les autres).
Voila et encore la je fais le plus court possible. :-D
ps:
pour pierre, je connaissais cette théorie des 7 niveaux (j'y ai eu droit en cours de communication en école d'ingénieur), mais j'ai pu constater que l'ordre des niveaux variaient selon les gens et les contraintes extérieures, donc ça met à plat toute la théorie.
J'ai vécu à plusieurs reprises cet état de fait, donc je me suis dit qu'il n'y avait pas de théorie ou des règles dans les relations humaines, ni de bonne définition pour le mot liberté.
Par ex., certaines personnes n'hésiterons pas à te mettre dans les ennuis pour leurs propres libertés (car c'est leur définition). Ta liberté c'est de choisir comment tu vas réagir : te venger, sauver égoïstement tes meubles en coulant l'autre personne, tirer un trait définitif, rester et continuer à te faire humilier, essayer de lui faire comprendre son attitude, laisser passer et vivre ta vie. Voir un une succession de tout ça !
Tu choisis selon tes contraintes et du moment et ces contraintes changent l'ordre dans ta pyramide. C'est ça je pense la liberté de choix, mais tu ne peux pas empêcher l'autre de te faire du mal, ni l'obliger à réparer ses erreurs.
Une amie me disait, la liberté c'est avoir sa conscience pour soi. Ca revient un peu a ce que je disait au message précédent sans la contrainte que personnellement j'estime totalement indispensable.
Merci à vous deux pour le débat. Je ne pensais pas déclencher autant les passions avec mon texte!
En tout cas, je pense aussi que notre définition de la liberté dépend beaucoup de nous-même, varie au cours du temps avec l'ordre des priorités qu'on se donne dans sa vie. :-)
Je ne suis pas d'accord !!!!!!
Pour moi chacun à sa définition (ca oui), mais elle ne change pas au court du temps. Ou alors très rarement, suite à des évènements très marquants car cela implique souvent une remise en question majeure. -_-
Par contre, il résulte de l'application de cette liberté des effets variables en fonction du temps, du contexte et des priorités. ^_^
Voila, juste pour être contrariant et perdre un peu les gens. Car ma liberté de penser et de philosopher me fait peut être dire le contraire de ce que je pense réellement. ;-)
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